"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité."

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Los Niños de la Paz

samedi 21 juin 2008

Réflexion sur mon stage

Cela fait bien près de 2 semaines que je n'ai pas écrit sur mon blog et je me sens un peu de triste d'être rendu à plus de la moitié de mon stage...


Le temps passe très vite! Ces dernières semaines j'ai eu un peu plus de difficulté à me réjouir de mon stage. J'étais un peu plus fatiguée et le changement de nourriture, de mode de vie commence à se faire sentir. Ce n'est pas du tout le même confort qu'à la maison. Au début tout est spécial et nouveau, l'adrénaline, la découverte... mais plus le temps passe plus on s'adapte et on ne fait qu'un ou presque avec sa nouvelle culture.

Faire un stage comme celui-ci c'est venir avec pleins d'idées, surtout l'idée de changer un peu les choses ou en tout cas d'aider énormément. Or après plus d'un mois au Nicaragua, je me rends compte que c'est un pays très pauvre, en difficulté avec de gros manques, plus que je ne le croyais. Parfois, je me sens inutile, je me dis que de toute façon ils n'ont pas besoin de moi puisque je reste seulement trois mois.

Les choses prennent beaucoup de temps à mettre en place. Ca ne se fait pas en un claquement de doigt, comme un PLIS PLAS! Depuis le début de mon stage je me suis forgé une carapace de patience que je n'avais pas avant.

Travailler au centre avec les enfants n'est pas aussi facile que je le croyais. Oui au début c'est chouette, les enfants te respectent, mais plus les jours passent, plus les enfants te connaissent, te manipulent et savent jouer avec tes nerfs. Le manque de respect parfois et même souvent se fait sentir... C'est dans ces moments que je m'arme encore plus de patience. Je discute avec eux et tant bien que mal j'essaye de me faire comprendre. La vie de ces enfants est difficile marqués de souvenirs indélibiles et souvent mauvais pourtant je porte à croire que ma présence leur donnera un souffle de vie différent. J'ai des liens plus fort avec certains que d'autres et avec les plus rebelles d'ailleurs.

Hier, je marchais sur le chemin du centre pour me rendre à la carretera et j'ai rencontré Mickey et son frère Samuel ( voir photos deuxième message). Mickey m'a paru triste et préoccupé, j'ai tout de même blagué en lui disant qu'enfin il rentrait à la maison pour le week-end et lui il m'a répondu: " Por Siempre Jeny". Et oui! Il s'est fait expulser du collège, car il a fait des bêtises. Je lui ai demandé pourquoi il avait fait ça et il m'a dit j'ai pas réfléchi sur le coup. Et puis d'un coup il s'est jeté dans mes bras et a pleuré; il venait de se rendre compte de son erreur et que ça allait surement avoir des conséquences néfastes pour lui. Car il faut savoir le Centre Las Marias est une école communautaire gratuite. Le pire c'est lorsqu'il m'a dit que j'allais lui manquer... Là j'ai pleuré aussi, car j'ai senti que ce que je lui avais dit depuis les dernières semaines venaient de flasher dans son esprit.

Travailler dans un centre d'éducation comme celui de Las Marias n'est pas chose facile. C'est dur. Il faut tout coordonner, organiser, communiquer... et s'occuper des enfants. Je ne trouve pas la tâche facile. J'admire les éducateurs, la psychologue et le coordonnateur du centre, car ils travaillent avec volonté et de tout coeur.

Ma réflexion est un peu plus longue que je ne l'imaginais, mais j'avais besoin de partager ceci avec vous, car évidemment un stage n'est pas toujours tout beau et tout rose. Sans difficultés ce n'est pas amusant! La critique est facile aussi pour quelqu'un comme moi qui ne reste que 3 mois. Mais je remarque que je n'arriverais certainement pas à faire mieux. Peut-être différemment certaines choses, plus de communication par exemple, mais dans l'ensemble je lève mon chapeau!

En résumé, travailler sans matériel et avec peu de sous c'est chose bien difficile croyez-moi! C'est une bataille constante...

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